Le Château de La Tranchade trouve ses origines dès l'époque gallo-romaine lorsque déjà, le "massus de La Truncheda" protégeait Angoulème de ses envahisseurs. Surpomblant magistralement la vallée de l'Anguienne à quelques kilomètres d'Angoulème, La Tranchade grâce à sa position d'avant garde idéale a conservé pendant plusieurs siècles son statut de puissante place forte.
Au XIème siècle, sur la terre de Prus, 31 seigneurs guerroyaient pour conquérir quelques arpents de terre. En 1136, ils décidèrent ensemble de faire une donation collective à Dieu comme pardon de leurs guerres perpétuelles.
L'abbaye de Saint-Cybard devient alors propriétaire du château et de tous ses environs, et les confie plus tard à Aymard de Pressac qui construit en 1396 le donjon.
Cédé à Baud de Saint Gelais an 1492, le château est ensuite vendu en 1573 à la famille Nesmond qui entame une série de modifications pour agrandir le château et le rendre plus confortable, selon ce que la renaissance a apporté comme goût pour les habitations lumineuses et luxueuses.
C'est ainsi qu'avec les pierres tirées du creusement des douves, sont construit la poterne et le chais au XVIème siècle, puis de chaque côté du donjon, l'aile Est au XVI ième et un peu plus tard l'aile Nord.
En 1667, François Normand de Puygrelier achète le château et se fait plus tard appelé Normand de La Tranchade. Marquant la ville d'Angoulème pendant plusieurs siècles, les Normand de La Tranchade finissent par revendre le château en 1929 au professeur Louis Portes qui le restaure avec sa femme.
A la mort du Professeur Portes, Marie Madeleine de Marmier se remarie avec le Comte Amédée de Lorgeril, qui assurera la préservation du site jusqu'à la tempête de décembre 1999, où l'importance des dommages nécessitera que son fils reprenne le flambeau.